2501ème éveil de calimshar, Fin de Calumense (mois de calumitten), semaine de la lune sanglante.
L’épais parapluie doré qui cache les étoiles reflète les vagues de la mer qui vient s’écraser contre le vieux port d’Arnapole.
Les fenêtres des tavernes et bouges sont les seuls points de lumières visibles sur les quais embrumés. Aucune lanterne de ville ne tient allumer plus de quelques secondes sur ce bord de mer ensanglanté.
La journée n’est pas belle. Le soleil a passé son zénith depuis quelques heures, et pourtant l’obscurité règne comme lors d’une nuit d’alothia.
De nombreux marins sont en train d’embarquer les dernières caisses sur le navire qui se frotte au quai et s’entrechoque au ponton au rythme des vagues vigoureuses.
Pour un voyageur maritime habitué, il est étrange de constaté que l’entrain des marins n’est pas au beau fixe. Habituellement, des chants les entrainent à gagner du courage pour une longue traversé, et souvent, des prêtres et prêtresse de diadémone vienne les couvrir de fleurs.
Aujourd’hui, il n’y a personne sur le quai.
Le navire « Servus Luna », commandé par le capitaine Denys le Galien aussi appelé « fils de Gunter » large les amarres à environ 18h.
Le bateau semble très chargé car chaque étage est littéralement blindé de caisses, tonneaux et sac. Des hamacs sont tendus çà et là entre une poutre et une caisse.
Officiellement, il y a à bord :
· Le capitaine Denys
· Son second, l’officier de pont Esperensa aussi connue sur les mers comme « Infortune »
· 15 marins, qui tourneront en équipe de 5.
· Medraut
· Flavia
· Ibrahim
Vingt passagers, pour un voyage qu’on vous a annoncé comme long, sans pour autant vous donner de délais précis. La mer donnera le rythme. Peut-être 2 semaine, peut-être un éveil ou deux.
Lors de quelques discussions, vous aurez appris qu’il y a suffisamment de nourriture pour tout l’équipage pour un éveil. Après, il faudra survivre de la pêche en espérant voir la cote rapidement.
Alors que le bateau s’éloigne doucement, dot au port, vous êtes tous sur le bateau à regarder la silhouette d’arnapole disparaitre dans l’obscurité.
Qui sait quand vous reviendrez.
Le vent est fort, et claque dans les voiles. Vous devriez rapidement atteindre votre vitesse de croisière. Le bruit de la mer est fort également, il faudra vous y habituer.
Alors que vous observez tous, Flavia s’approche de la rambarde en-là saisissant des deux mains, et penche légèrement sa tête en direction des quais qui sont maintenant loin. Elle semble avoir vue quelque chose qu’elle cherche à bien observer avec son regard perçant.
Vous approchez tous, quand vous distinguez sur les quais des lueurs rouges, foncé, très foncé. Presque cramoisie.
Environ 200 mètres vous sépare maintenant du port, et pourtant, vous distinguez tous ces points de lumière aussi petits soient-ils. Ils semblent se déplacer sur les quais à une vitesse folle. Comme des feux follets à votre échelle. Mais peut être que ce qui n’est que des points de quelques millimètres pour vous, est en fait immense.
Vous êtes tous en train d’observer les mouvements incessants de ces étoiles rougeâtres qui brillent dans le brouillard noirâtre, alors que tous les marins s’affairent à tendre les voiles.
« Les passagers, dans vos chambres jusqu’à nouvelle ordre. Laissez les marins travailler ! »
Le crie d’esperensa était très fort pour couvrir le bruit. Elle est sur le pont supérieur à côté du capitaine, qui semble observer dans un tube de cuir les quais d’arnapole.
Sortis de votre observation, elle s’avance vers vous, et pose son index sur ses lèvres en esquissant un clin d’œil légèrement inquiet.
Vous êtes tous tremper. Une fois dans la calle, vous accédez tous à vos chambres. Il n’y en a que 2, de 2 places chacune.
Bon voyage pour Volkano.
